02 novembre 2008

La douleur du naïf

Et si l'idéaliste est un enthousiaste, sa foi dans l'idéal suppose une bonne dose de naïveté qui ne peut déboucher que sur une déception sans cesse renouvelée.
Des idéalistes rationalistes jusqu'aux Romantiques allemands, de Descartes à Novalis, la perspective de l'idéal est sans doute davantage une pulsion quasi destructrice qu'une énergie qui préserverait nos forces vitales.
Voilà l'ironie. L'idéaliste tourne ses yeux vers l'idéal pour renouveler des forces vitales qui sont grugées à chaque instant par son idéalisme même.

Aucun commentaire: