Ma chambre a rarement été un tel bordel. Ma tête non plus, ni ce que je dis, ce que j'écris ou ce que je lis (et ne lis pas); la tendance est à l'éparpillement.
J'écoute Marilyn Manson très fort quand, trop tard et trop tôt, j'essaie vainement de m'endormir, mais je choisis Arvo Pärt en douceur pour travailler. Je suis épuisée, et cruellement, mais je dévore tout ce qui se trouve sur mon chemin pour ne pas ralentir. Je sacre et je rigole en enseignant, mais je perds la tête dans de v(il)ains vertiges quand vient le moment d'aimer ou de sourire.
Oh, et je travaille sur L'Attrape-coeurs, aussi, pour et avec de jeunes lecteurs. C'est chaque fois pareil : j'en tombe si férocement amoureuse que je voudrais moi aussi dériver n'importe où en dehors de ce qu'on attend de moi.
Si j'y arrive ? Non, évidemment. Mais, même à ma toute petite mesure, je continue d'essayer. C'est moins ennuyant.