Cette semaine, quelqu'un a pris le temps de me parler d'un livre. Vraiment. De le déchiffrer avec moi, sans le trahir mais en restant fidèle à ce qu'il lui avait fait vivre. Je me risque trop rarement à ce genre de choses; j'ai trop peur de ce que ma parole va aller jusqu'à dire. Je n'en apprécie que davantage ceux qui ont la générosité de penser que je peux les comprendre.
Samedi matin. Tôt. Je me réveille d'un coup, enthousiaste, heureuse. Le temps passe lentement avant que je puisse aller faire ce que j'ai envie de faire, qui par bonheur est aussi ce que je dois faire : aller analyser des oeuvres au musée. J'arrive parmi les premiers, j'ai tout mon temps, il fait soleil. Et cette heure passée seule dans de grandes salles devant ces toiles à essayer de recevoir ce qu'elles ont à m'offrir a ressemblé à un moment parfait.
Au moins pour cette semaine, Jean Leloup n'avait pas raison - il a souvent eu tort, mais au moins il s'est risqué : les moments parfaits peuvent durer, revenir, et ne s'arrêtent jamais d'apparaître pour peu qu'on veuille les y aider.
2 commentaires:
Les enfiler comme des perles, ces moments précieux, collier à porter les jours sans...
Ils peuvent être facile à oublier ces moments délectables mais ils ne sont jamais effacés. Leurs créations nécessites parfois qu'un brin de laisser-aller... car les gens sont quand même plus généreux que l'on s'imagine, surtout si l'on s'abandonne à nos passions...
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