20 février 2010

L'érotisme, à la lettre

C'était autour de la Saint-Valentin mais ça ne changeait rien : c'est tous les jours la Saint-Valentin pour moi, encore médusée devant l'amour immense qui m'habite depuis quelques mois. Je fouinais quoi qu'il en soit sur divers blogues à la recherche d'un érotisme élégant, quelque chose qui traduirait la tendresse fébrile et les vibrantes caresses que se partagent les amants véritables. Je fouinais, mais je n'ai pas trouvé.
Y a-t-il vraiment des lecteurs pour le seul érotisme, clinquant et vulgaire - quel soulagement de n'être pas affligée de fantasmes aussi dénués d'intérêt -, que j'ai réussi à trouver ? A-t-on vraiment besoin de tout dire, de tout nommer ? A-t-on oublié l'immense pouvoir de la suggestion et du charme ? Comment la jouissance du dévoilement peut-elle opérer si plus rien n'est voilé ?
Finalement, ce n'est pas sur la toile que j'ai trouvé une parole à la hauteur des frissons du corps que je voulais ressentir. J'aurais dû le deviner : la douce musique des chuchotements amoureux ne s'écrit qu'en petits caractères, bien loin derrière les cris d'un trop grand nombre d'écrivains virtuels.
Je ne saurais mieux faire, remarquez - je ne suis pas écrivain. J'ai donc tourné doucement le regard vers celui qui me donne la force de courir le risque sublime de l'élan amoureux, et je m'y suis abandonnée. Soulagée, j'ai été reconnaissante, pour une fois, de pouvoir vivre ce que je ne pouvais pas lire.

2 commentaires:

Sandy P. a dit…

Aïe! Surtout, ne vous approchez pas de mes écrits!

L'amour y est souvent décrit comme une autre de ces fictions populaires; ce n'est pas marrant comme point de vue, j'en suis conscient, mais ayant fais mes classes avec Ambrose Bierce (humoriste et cynique américain), j'ai hérité par atavisme d'un scepticisme exubérant.

Mais peu importe la nature ou la réalité de ses croyances, l'essentiel est d'être d'humeur joyeuse, ; bonnes amours, vous semblez y réussir!

michel a dit…

bonjour www.gagnonmichel.com