10 mai 2009

Une absence de rêve

Dure parole, et dure pensée, en ces jours d'absence à moi-même, de fièvre et de petites fuites. Dur de penser l'impossible -- et pourquoi penser autre chose : "S'il ne s'agit pas de changer le monde, ou de vivre avec cette illusion vitale, à quoi bon écrire ?"* -- quand je suis tout entière dans une médiocrité dont je m'étonne mais que, trop lâche, je ne quitte pas. 
Voilà qui explique ce silence : dans l'impasse, je ne sais pas m'élever au-dessus de moi. 
Mais j'y travaillerai. Demain.
* André Major, Le sourire d'Anton ou l'adieu au roman, Montréal, Presses de l'U. de M., 2001, p. 17.  

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