Quand cet après-midi Paul & Garfunkel se sont fait entendre sur le balcon voisin sous le soleil de fin de journée, j'ai trouvé que ça allait dans le même sens.
Et quand, lisant sur la table dans ma cour en me disant que mes voisins et amis - j'habite ce qu'il nous plaît d'appeler une "commune" - ne seraient pas comme moi je le serais, à m'épier pendant que je lisais, parce qu'au fond on est bien peu nombreux à s'intéresser au visage de ceux qui lisent pendant qu'ils lisent, je me suis sentie déçue comme mon personnage le demandait, je me suis dit que cette semaine recelait bien peu de surprises : sa thématique était le cliché.
Et même si je me suis pardonné d'être une parodie de ce que je suis, je m'en veux encore de m'être dit, tout de suite après, "il y aurait beaucoup de choses à dire sur ça, le cliché, combien il dénature des moments de la vie réelle auxquels il enlève leur saveur réelle, mais je devine qu'on a déjà beaucoup réfléchi à ça, que d'autres ont déjà beaucoup écrit là-dessus, alors aussi bien pas penser à ça, c'est déjà fait."
Fille, c'est pas parce qu'on t'a dit "si d'autres l'ont déjà fait ça vaut pas grand-chose" que t'es obligée de les croire, tu sais. Mais bon. C'est quelque chose d'acquis, ça : j'appartiens à la catégorie des littérateurs premiers de classe, indubitablement, et, sincèrement, je vois pas comment je vais pouvoir un jour passer à une autre étape qu'à celle du repentir, qui me taraude tous les jours, par rapport à ça.
C'est une prison, cette pensée-là. Paradoxalement, elle encourage la plus grande paresse. Et même si j'ai toujours eu A+ à l'école, ça m'a pris du temps pour le comprendre.
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