16 décembre 2009

Pause

Perdue dans les 160 copies que je dois corriger avant Noël, je ne m'occupe plus beaucoup de littérature même si, j'en viens presque à l'oublier, tous ces travaux portent bel et bien sur des livres. L'idéal s'éloigne pendant cette grise besogne, et je deviens cette prof-fonctionnaire qui s'occupe trop de critères d'évaluation, et pas assez de sensibilité.
Je me le permets pour un temps - l'automne n'a pas été de tout repos - mais je compte bien revenir pendant les vacances sur ces livres dont je viens de me gâter, Morrison, Volodine, Zweig, Nepveu et quelques autres.
D'ici là, je me vide pour pouvoir mieux me remplir de ce qui compte pour moi : les mots, mais chuchotés, juste au bord du silence auquel je dois maintenant laisser place.

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