11 novembre 2009

Approches

Ce midi, sur le trottoir et sous le soleil, j'ai croisé une jeune femme en noir qui écoutait une musique sur laquelle elle avait choisi de beugler parce que parfois, chanter ne suffit pas.
Ensuite, j'ai donné un cours sur l'essai sans réussir à dire ce que je voulais, en approchant trop maladroitement le coeur de ce qu'il aurait fallu montrer : qui essaye ne doit pas réussir, mais risquer.
Plus tard, en sens inverse, c'est un vieil homme un peu hagard qui a croisé ma route. Ses yeux ne savaient pas par où regarder -- c'est qu'il y a trop à voir pour que choisir soit tentant -- et son pas préférait l'oblique à la ligne droite, mais il a pris la peine de me dire "bonsoir". En souriant.
Et j'ai trouvé ce que je pourrais me reprocher : pour une fois, trop occupée à voir passer cette parole que je savais imparfaite, j'ai oublié qu'à travers le livre, c'est dehors que je dois regarder. C'est du dehors dont je dois m'approcher. Toujours.

2 commentaires:

Mek a dit…

Stie que j'aime te lire.
:0)

J. a dit…

Eh bien, merci, et réciproquement! :-)