Par exemple, au nom d'un préjugé favorable construit à partir de lectures fondatrices - j'avais adoré ses essais, surtout son magistral Espace littéraire, je me suis obstinée à lire Blanchot un peu partout, pour me rendre compte qu'en fiction, sa pensée se trouve de beaucoup obscurcie.
Ainsi m'étais-je toujours tenue loin de Thomas Mann, que j'imaginais lyrique et symboliste, vaguement conservateur et trop daté. Non sans raison, évidemment. Mais après 10 ans de résistance, j'ai lu La Mort à venise, cette nuit. (Eh non, je n'avais pas vu le film non plus, honte à moi...) Puis Tristan. Et j'ai été absolument séduite par sa musique, par ses personnages qui se révèlent petit à petit à travers des mots rares et beaux.
Il faudra que je me souvienne de cette lecture pour ne jamais plus écouter mes préjugés...
Image : http://media.paperblog.fr/i/260/2605914/mort-venise-thomas-mann-L-2.jpeg
2 commentaires:
Dors !
Meuh non, lire, c'est bien mieux!
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