"J'aimerais croire à une vérité au-delà de l'illusion, mais j'en suis venu à la conclusion qu'il n'y en a pas. Parce que, entre la réalité d'un côté et le point où l'esprit la heurte de l'autre, il y a une zone intermédiaire, un liséré irisé où la beauté vient au monde (…); et c'est l'espace où tout l'art existe, et toute la magie." (Donna Tartt, "Le chardonneret", p. 786)
Cet espace se montre beaucoup, et agit en nous, sous la forme de la musique. C'est un art qui, ébranlant nos racines mêmes, grandit en nous et nous transporte d'autant plus profondément qu'on lui laisse le temps de se déployer. Je n'ai d'ailleurs jamais cessé d'en être travaillée, moi qui ai étudié la musique classique toute ma jeunesse.
Or cet automne, j'ai recommencé à chanter avec un ensemble qui fait plus que lire des notes; il fait de la musique. Je me permets donc de vous inviter à venir nous entendre, ce samedi le 31 mai, à l'église St-Pierre-Claver, coin de Lorimier et Saint-Joseph à Montréal, 20h. Nous passerons de la Renaissance à l'hyper-contemporain, et ça ne risque pas de vous, de nous laisser indifférents.
"Pour que le langage me vienne, il faut que je l'aie cherché avant, longtemps, instamment. Je n'ai pas le langage d'emblée." (Handke) "Langage", oui, et aussi "sentiment de la vie", "confiance", "force d'agir". Une (rare) conviction : l'humanité tient parce que la parole d'autrui dit, parfois, ce qui nous fait intimement.
28 mai 2014
03 mai 2014
À sec
Je n'ai tout simplement pas la force d'écrire quelque chose de neuf.
Les petites victoires de tous les jours me coûtent beaucoup.
J'aimerais parler avec énergie de ma joie de commencer un nouveau livre et de mon envie de la crier à tous ceux que je croise sur la rue, de la couleur que donne la musique à ma vie - celle que j'ai recommencé à faire, je veux dire, ou de l'accablement qui vient à force de patauger trop longtemps dans l'égocentrisme spirituel ambiant, mais ça ne vient pas. Chaque fois, je m'essouffle avant d'avoir commencé.
Bref. J'aimerais me féliciter d'avoir au moins, cette fois, un peu essayé.
Les petites victoires de tous les jours me coûtent beaucoup.
J'aimerais parler avec énergie de ma joie de commencer un nouveau livre et de mon envie de la crier à tous ceux que je croise sur la rue, de la couleur que donne la musique à ma vie - celle que j'ai recommencé à faire, je veux dire, ou de l'accablement qui vient à force de patauger trop longtemps dans l'égocentrisme spirituel ambiant, mais ça ne vient pas. Chaque fois, je m'essouffle avant d'avoir commencé.
Bref. J'aimerais me féliciter d'avoir au moins, cette fois, un peu essayé.
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